Par Didier Hubert MADAFIME
Carapa procera, savez-vous ce que sait?
Pas la moindre idée pour certains. Un casse-tête chinois, pour d’autres. Et pourtant, ce n’est pas si sorcier que ça.
Il s’agit, tout simplement du nom scientifique d’une plante, qu’on appelle au Bénin ” Pobèlo”, (littéralement, le cure dent de Pobè).
Même si aujourd’hui, la pâte dentifrice et la brosse à dent ont la côte, lorsqu’on veut s’assurer une hygiène buccale, certaines générations ne peuvent pas oublier la brosse végétale. Et parmi ces brosses végétales ” le pobèlo ” arrivent en tête.
L’espèce est prise pour son élasticité et permet un va et vient agréable pour un nettoyage parfait de la dent.
C’est tout ce qu’on fait de cette plante au Bénin, mais les scientifiques vous disent qu’elle vaut mieux que ça.
D’abord, elle est de la même famille que le neem, le caïlcédrat et est une espèce de forêt marécageuse.
Cherchez la, sur la terre ferme et vous alliez-y passer votre temps.
Carapa procera est une petite famille.
A Sakété, on trouve quelques pieds et quelques rares pieds à Niaouli et dans le sanctuaire de lokoli.
L’espèce se développe le plus souvent, selon son environnement, le climat, la qualité du sol et le produit des fruits, contenant des graines, qui, lorsqu’elles sont pilées, permettent d’en extraire une huile, utilisée pour la protection. . . . des cultures, une sorte d’insecticide.
L’espèce est aujourd’hui menacée. Les individus âgés qui portent des graines sont exclusivement coupés.
Si on ne fait rien, cette plante sera éteinte comme le zinkaka, de son nom scientifique ” le cercopithecus erytrogaster.
La chasse et la destruction de son habitat l’a confiné depuis des années dans certaines zones de notre pays.
Si rien n’est fait, le zinkaka va disparaître un jour.
De même, l’incertitude pèse sur le lycaon, ce chien sauvage africain de la famille des hyènes et le guépard, un félin, les spécialistes de la biodiversité vous disent, qu’il ya un bail, qu’ils ont été aperçus.
Pire, il y a le cas du bonobo. Ce singe sans fichier d’attente dont la physionomie se rapproche de celle de l’homme et le varan, la chasse à mis fin à leur jour, bref, les animaux, en un grand nombre peut disparaître complètement de façon brutale, à cause de la prédation humaine. .
Cette fois-ci, c’est encore plus grave à l’aube, de ce que certaines présentent comme la sixième extinction de la biodiversité, l’espèce menacée. , c’est la nôtre.
Vérités ou fariboles ?
Ce qui est sûr, des appels incessants font écho à l’érosion drastique de la biodiversité. Tout le monde le sait.
Plus personne ne doute de la catastrophe à l’horizon.
Or bien qu’on le sait, on ne fait rien ou très peu.
Le problème, ce n’est plus la connaissance des faits mais l’étude de la manière dont ces faits devraient être utilisés pour générer des actions.
Globalement, on s’en fiche.
La disparition de la vie, elle n’émeut personne.
Hier, c’était la journée mondiale de la biodiversité.
Comme d’habitude, les mêmes rituels et puis ce matin, on est passé à autre chose.